LA RENCONTRE
Nous étions au printemps dernier, le jour des Rameaux de
l’année 1728, je me trouvais au Quai de la Cathédrale, sur un pont et
j’attendais un nouvel apprenti du nom de Jean-Jacques Rousseau.
J’allais à l’église et c’est ainsi que je le vis. Il était
magnifique, avec son joli pied, la jambe fine, la bouche mignonne, les sourcils
et les cheveux noirs, l’air dégagé, et je sus que j’allais l’aimer de tout mon
cœur.
Je pris les lettres qu’il me tendit, en souriant, parcourus
la première assez rapidement en apprenant quelques informations comme le fait
qu’il est né à Genève et qu’il aurait dû arriver il y a 2 jours. Dans la
seconde lettre, j’appris qu’il était très enthousiaste à l’idée de venir et
qu’il avait énormément de qualités. Mais ne m’attardant
point sur les détails, je lui dis : « Mon enfant, vous voilà
courant le pays bien jeune ; c’est dommage en vérité. Allez chez moi
m’attendre ; dîtes qu’on vous donne à déjeuner, enchainai-je sans
attendre sa réponse, après la messe j’irais causer avec vous. » Il me
répondit très gentiment : « Bien Madame, encore merci de ce que
vous faîtes pour moi.
Pas de quoi, répondis-je. » Et sur ce, je partis à la
messe emmenée par mon fidèle laquais.
A.
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