mardi 18 octobre 2016

Texte d'élève: une dernière rencontre entre Mme de Warens et Jean-Jacques Rousseau...



LA RENCONTRE



Nous étions au printemps dernier, le jour des Rameaux de l’année 1728, je me trouvais au Quai de la Cathédrale, sur un pont et j’attendais un nouvel apprenti du nom de Jean-Jacques Rousseau.

J’allais à l’église et c’est ainsi que je le vis. Il était magnifique, avec son joli pied, la jambe fine, la bouche mignonne, les sourcils et les cheveux noirs, l’air dégagé, et je sus que j’allais l’aimer de tout mon cœur.

Je pris les lettres qu’il me tendit, en souriant, parcourus la première assez rapidement en apprenant quelques informations comme le fait qu’il est né à Genève et qu’il aurait dû arriver il y a 2 jours. Dans la seconde lettre, j’appris qu’il était très enthousiaste à l’idée de venir et qu’il avait énormément de qualités. Mais ne m’attardant point sur les détails, je lui dis : « Mon enfant, vous voilà courant le pays bien jeune ; c’est dommage en vérité. Allez chez moi m’attendre ; dîtes qu’on vous donne à déjeuner, enchainai-je sans attendre sa réponse, après la messe j’irais causer avec vous. » Il me répondit très gentiment : « Bien Madame, encore merci de ce que vous faîtes pour moi.

Pas de quoi, répondis-je. » Et sur ce, je partis à la messe emmenée par mon fidèle laquais.

A.

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